De Slamour et d’eau fraîche

Avez-vous envie d’écouter autre chose que la musique « Top Forty »? Voulez-vous une composition qu’on ne trouverait ni à la radio ni via iTunes? Pour la plupart d’entre nous, la poésie « slam » n’est pas sur notre playlist. On ne pourrait pas danser sur son rythme ni chanter son air. Malgré ceci, entendre cette fusion musicale et poétique est une expérience formidable.

Au début de la soirée enrichissante à laquelle j’ai assisté, une petite femme robuste est montée sur la scène. Elle portait une robe rouge vif et des lunettes épaisses. Giselle Lemire est une poète franco-albertaine bien connue pour sa poésie « slam ». Dans l’auditorium du Campus Saint Jean, elle nous a présenté une variété de compositions qui sont un mélange de musique rap et de poésie. Leur rythme musical donne une qualité qui ressemble à celle des chansons. Giselle a présenté plusieurs thèmes dans ses poèmes « slam ». L’un d’eux a détaillé les attentes générées par les contes de fées de Disney pour les filles et puis les femmes. Giselle a critiqué les histoires de la Belle et la Bête, Raiponce et Blanche-Neige en liant ces récits à des hypothèses dangereuses. Elle a aussi présenté plusieurs monologues. Un, en particulier, nous a donné le point de vue d’un enfant, en soulignant l’innocence et la pureté d’une petite fille de cinq ans.

Généralement, les compositions « slam » de Giselle avaient un air léger avec des messages assez profonds. Sa poésie a engagé l’audience par son style et puis a évoqué la réflexion par son contenu. Du point de vue musical, elle nous a offert un spectacle imprévu et exceptionnel, caractéristique du festival Edmonton Chante. Ce festival a présenté plusieurs artistes formidables dans le quartier francophone et sur Whyte Avenue du 24 au 28 septembre 2014. C’était la septième édition de cet évènement et il devient plus populaire chaque année. Cette série de spectacles est offerte gratuitement, mais ce sont des spectacles d’une qualité supérieure. La poésie « slam » de Giselle Lemire en est un bon exemple. Bien que ce ne soit pas quelque chose que j’écoute normalement, c’était une expérience culturelle profonde et provocante. Même si la performance a été intime et plaisante, elle a présenté une occasion superbe pour quitter sa zone de confort. Nous avons bien aimé ce que Giselle a nommé le « slamour ».

Kalli Lirette

 

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