Le futur de la traduction au Canada

Il va sans dire que les questions de traduction jouent un grand rôle dans un pays multilingue comme le Canada. Aujourd’hui plus que jamais, le Canada se trouve dans une période d’internationalisation croissante et d’échange culturel. Ces facteurs contribuent, entre autres, au fait que la profession de traducteur a grandi et mûri considérablement au fil des années. Néanmoins, l’industrie surmonte plusieurs obstacles, en particulier avec l’avancement rapide de la technologie et de l’intelligence artificielle. Les réductions budgétaires récentes faites par le gouvernement gênent les perspectives de développement et diminuent l’importance du bilinguisme au Canada. De plus, la prise en compte du rôle de la langue dans un pays aussi multiculturel que le Canada est essentielle pour examiner le secteur de la traduction. Il est donc légitime de se demander si la profession de traducteur a un brillant avenir et, pour ce faire, d’examiner tous les éléments qui contribuent à cette menace.

Malgré l’opposition des deux langues officielles, l’identité bilingue du Canada reste la raison la plus significative expliquant l’importance de la traduction. Bien que la traduction du français serve principalement les provinces canadiennes de l’Est, il faut tenir compte de la multitude des langues minoritaires et indigènes. Les services de traduction doivent être largement disponibles dans un pays avec un taux d’immigration élevé et toujours en augmentation. Le fait que le secteur de la traduction et l’augmentation de l’immigration sont interdépendants, montre à quel point la traduction est importante pour la création d’une société culturellement progressive. Les chercheurs Cheadle et Pelletier affirment que « (…) le Canada est au premier plan du mouvement pour améliorer les états sociaux, juridiques et économiques des traducteurs. Les Canadiens sont aussi ceux qui contribuent majoritairement à la discipline des études de la traduction (notre traduction) » (342). Par conséquent, il est évident que le déclin  de la traduction au Canada ne risque pas d’arriver de sitôt. Le développement de la traduction assistée par ordinateur est une grande source de menace pour les traducteurs, mais cette technologie n’est pas assez avancée pour les remplacer entièrement. Même les logiciels les plus avancés ne produisent pas des résultats aussi bons que ceux des traducteurs professionnels. Les doutes concernant le futur de la traduction ainsi que le perfectionnement  croissant des ordinateurs peuvent représenter un sujet d’inquiétude. Les réductions budgétaires récentes renforcent ce doute, même pour les membres du gouvernement. Claude Poirier, président de l’Association canadienne des employés professionnels, affirme qu’« on va voir une perte de la qualité des traductions, c’est certain. » (Orfali)

On est tenté de conclure que la traduction va dépasser les obstacles économiques et technologiques, mais on ne peut pas prédire la demande pour cette industrie à l’avenir. Au Canada, il est important d’encourager l’avancement de la traduction pour conserver notre identité et notre héritage multiculturels.

Elina Korchagina

FREN 254

Références bibliographiques:

Cheadle, Norman, and Lucien Pelletier. Canadian Cultural Exchange : Translation And Transculturation. Waterloo, Ont: Wilfrid Laurier University Press, 2007. eBook Collection (EBSCOhost).Web. 12 Nov. 2013.

Orfali, Phillipe. “Le couperet tombe sur le Bureau de la traduction.” Le Droit. La Presse, 17 08 2011. Web. 12 Nov 2013. <http://www.lapresse.ca/le-droit/politique/fonction-publique/201108/16/01-4426495-le-couperet-tombe-sur-le-bureau-de-la-traduction.php>.

 

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