La Journée du Savoir et les femmes en recherche

Le 8 mars, Journée internationale de la Femme, était aussi la Journée du Savoir organisée à la Faculté Saint-Jean. À cette occasion, j’ai eu le privilège d’assister à la première présentation donnée dans le cadre du colloque de l’ACFAS et intitulée « l’Éducation en milieu francophone albertain » par Chantal Viens, Martine Cavanagh et Émilie Lavoie.

Anciennement appelée Association Canadienne-Française pour l’Avancement des Sciences (ACFAS), l’Association francophone pour le savoir cherche à promouvoir « la science et les activités scientifiques en français afin de les faire connaître et de les mettre à contribution pour le développement culturel et socio-économique de la collectivité francophone et francophile des trois principales régions de l’Alberta (Nord, Centre et Sud). » (« Acfas — Alberta »). Présentant la thématique du jour, le féminisme et l’autonomisation des femmes, la Vice-présidente, Valérie Lapointe-Gagnon, a expliqué que l’ACFAS-Alberta, dans sa troisième année, voulait encourager les recherches faites par les femmes. En effet, le comité de sélection a reçu environ 30 propositions dont la moitié était au sujet des femmes. En tant que jeune chercheuse, je pense que c’est très important d’encourager les femmes et leurs projets de recherche pour enrichir le monde académique de perspectives variées et intersectionnelles.

La première présentation de Chantal Viens portait sur une proposition d’un modèle d’accompagnement du développement des accompagnateurs pédagogiques. En ce qui concerne le développement professionnel et le soutien de la mise en œuvre pédagogique, Viens a proposé de mettre en place des pratiques différenciées pour appuyer le développement des élèves en éducation. Elle a mis l’emphase sur un modèle qui donnerait la priorité à un espace temporel, favorisant la réflexion sur les actions et les objectifs des accompagnateurs pédagogiques.

La deuxième présentation de Martine Cavanagh et d’Émilie Lavoie a discuté des défis associés à la formation des enseignants de français pour les écoles francophones et d’immersion française. Elles ont trouvé que le manque de bons modèles langagiers était le plus grand défi dans les écoles. De manière assez intéressante, leur recherche a également réaffirmé l’absence de perspectives autochtones et le peu de référence au processus de réconciliation dans la pédagogie. À la fin de leur présentation, Cavanagh et Lavoie ont expliqué que leur recherche continue encore avec des entrevues dirigées, des comparaisons dans d’autres milieux et l’analyse d’autres informations dans le but de créer d’outils pour enrichir la formation des enseignants français en Alberta.

En résumé, malgré le fait que je ne suis pas étudiante en éducation, j’ai bien apprécié les présentations de Viens, Cavanagh et Lavoie. J’ai appris beaucoup au sujet de la formation des prochaines générations d’enseignants et d’enseignantes en Alberta. En tant qu’ancienne étudiante de l’École J.H. Picard, une école d’immersion française, je reconnais les défis mentionnés dans les présentations et la nécessité d’équiper nos futurs professeurs avec d’outils essentiels afin d’améliorer la formation des élèves au secondaire pour bien servir la communauté francophone en Alberta. J’ai aussi bien aimé le fait que l’ACFAS a pris l’initiative de mettre les femmes et leurs recherches à l’avant-scène. Cela m’inspire et m’encourage à faire plus de recherche pendant mes études de premier cycle.

Micah Leonida (FREN 454)