Solange et Amina : une réflexion sur l’homosexualité

La pièce « Solange et Amina » a été présentée du 20 mars au 23 mars à l’auditorium du Campus Saint-Jean. C’était une pièce jouée par des étudiants et écrite par leur professeur, Bernard Salva. D’abord, les spectateurs ont vu une scène qui se déroulait sur une autre planète entre des dieux. Ceux-ci formaient un couple marié et voulaient passer leurs vacances sur Terre. Là, ils sont les témoins d’une scène intéressante. Une professeure de lycée a été arrêtée parce qu’elle avait une relation amoureuse avec une de ses élèves de 15 ans. Ce n’était pas l’âge qui posait problème dans cette relation, parce qu’en France la jeune fille est déjà majeure sexuellement, mais l’autorité que la professeure exerçait sur son élève. De plus, cette relation était un souci pour la mère de la jeune fille d’origine africaine qui ne pouvait pas accepter sa nature homosexuelle. Comme on le sait, l’homosexualité est un tabou dans plusieurs pays d’Afrique. En outre, j’ai bien aimé la scène à la fin de la pièce où la déesse part avec une de ses amies de la Terre. Son époux est stupéfait. L’amour homosexuel qu’elle a vu sur la Terre s’est donc révélé inspirant pour elle.

J’ai trouvé la structure de la pièce un peu compliquée parce qu’il y avait beaucoup de flashback et pas vraiment d’ordre chronologique. Les titres de chaque flash-back mis au-dessus de la scène, ce que je n’ai jamais vu dans aucune pièce de théâtre, m’ont beaucoup aidé à comprendre. Pour moi, ces titres étaient donc nécessaires au moins au début.

La pièce était très intéressante, en particulier pour notre classe de traduction parce que les spectateurs ont retrouvé beaucoup de niveaux de langue différents et de variantes du français. La langue soutenue (déesse), la langue québécoise/ familière (les prisonnières) et la langue courante (Amina et Solange) étaient représentées par des rôles différents. De plus, j’ai remarqué que la langue anglaise était également utilisée (« it’s a joke », « the times they are changing »,  « bitch », etc.).

Enfin, je trouve que les acteurs ont très bien joué et que le choix des costumes pour les dieux était excellent. Ils avaient des perruques du 17e siècle et portaient des bottes  militaires noires légèrement recouvertes de blanc. Cette opposition m’a beaucoup plu. Par ailleurs, les différents décors étaient bien montrés sur scène. Même si les acteurs n’avaient pas beaucoup de temps pour les changer, on a bien vu la prison avec des grilles et un tapis rouge sur le sol pour les scènes à l’école. La musique choisie pour les différentes espaces a bien rendu l’ambiance de chaque endroit particulier.

Pour conclure, j’ai bien aimé cette pièce parce qu’elle était rafraîchissante.

Petra Juen

FREN 454

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