Grande Prairie ou comment faire rimer eldorado avec communauté

C’est un phénomène connu que, depuis ces dernières décennies, la ville de Grande Prairie est devenue une destination populaire pour l’immigration domestique et internationale. L’attraction de notre petite ville au nord de l’Alberta est claire : une économie forte et en pleine expansion, un coût de la vie abordable et une université locale respectable qui se spécialise en médecine.

Si on est un ouvrier issu d’une économie défavorisée des provinces de l’Atlantique, Grande Prairie offre l’occasion de gagner sa vie. Si on est un étudiant asiatique, Grande Prairie permet de recevoir une éducation canadienne de haute qualité; une ressource de grande valeur dans une époque de mondialisation. Pour eux, Grande Prairie permet de monter une entreprise, de se créer un futur. Pour nous, leur présence dans notre communauté offre l’opportunité de nous développer, de devenir une ville plus riche, plus cosmopolite et plus sophistiquée.

Il est vrai que la vie d’immigrant n’est pas facile, mais malgré tout, cela ne les empêche pas de venir. C’est notre responsabilité de les aider, d’aider ceux qui ajoutent tant de richesse à notre communauté et tant de compétences et de travail à notre économie, en les accueillant. C’est la raison pour laquelle nous devons créer une méthode pour enseigner la langue de la majorité de Grande Prairie, l’anglais, à tous les immigrants qui veulent l’apprendre.

Je ne veux pas dire que les nouveaux immigrants doivent oublier leur propre langue ou leur propre culture : les idées et les perspectives qu’ils apportent sont importantes et utiles pour la culture du Canada. Toutefois, Grande Prairie n’est pas une grande ville. Nos ressources sont limitées, et la barrière de la langue entre notre gouvernement municipal et nos immigrés veut dire qu’il est difficile, peut-être même impossible, pour des immigrants récents d’accéder à tous les services que le gouvernement fournit.

Pouvons-nous maintenir ces services pour un groupe aussi divers ? Nos immigrants viennent de plusieurs pays différents et parlent des douzaines de langues. Une méthode plus efficace consisterait d’aider ces communautés et ces individus à apprendre l’anglais, afin qu’ils puissent profiter des services médicaux, légaux et financiers et qu’ils puissent mieux s’intégrer à la communauté établie. Des immigrants qui parlent l’anglais peuvent trouver plus facilement un travail et créer des liens avec la population anglophone et il est donc plus probable qu’ils réussissent.

Finalement, en tant société, nous fonctionnons mieux quand nous sommes tous capables de communiquer. Il est difficile de comprendre les besoins de notre voisin si nous ne pouvons pas lui parler. Il est impossible d’être conscient de son bien-être sans lui parler comme à un ami. Nous devons être une communauté, pas quelques milliers personnes qui vivent ensemble.

Jessica Pigeau

FREN 371

Leave a Reply