Post Script

L’avenue Whyte est habituellement bondée d’adolescents bruyants qui boivent et attendent en ligne pour rentrer dans les bars. Quand tu marches sur Whyte le soir, il est presque impossible d’éviter leur énergie et le chaos. Mais, cette semaine, le Festival Edmonton Chante a donné aux francophones un moyen de s’échapper. Pour ma part, j’ai eu le privilège de participer à cet événement le mardi premier octobre. L’événement se déroulait dans un petit bar à l’écart du chaos des autres bars, le Kasbar. Au moment où je suis rentrée, j’ai été bouleversée par la variété des sons, des odeurs et des couleurs. Il y avait des lumières sombres, des assiettes pleines de nourriture et des tables remplies. D’abord, j’ai senti des parfums de thé vert et de café frais ; immédiatement mon corps était couvert de chaleur. La salle était douillette et remplie d’une vingtaine de personnes : des gens âgés, des jeunes plus ou moins  excentriques. Tout le monde était là pour la même raison;  écouter les chansons de Post Script.

Je me suis approchée de la scène. Être si proche des chanteurs m’a réconfortée et m’a donnée l’impression que je faisais vraiment partie de cet événement. Les musiciens, une fille et un gars, portaient des pulls en cachemire et tapotaient des pieds. En réalité, tout le monde tapotait des pieds et vivait pleinement la musique. Celle-ci était pure et les paroles avaient une signification. C’était un mélange de folk et de musique indépendante, d’anglais et de français. Les artistes proposaient des chansons à textes pour vraiment engager les spectateurs et les faire réfléchir.  Par exemple, « la feuille » nous parle de l’importance des saisons pour notre esprit. Moi aussi j’étais emballée et contente. Le festival Edmonton Chante m’a permis de mieux connaitre la communauté francophone et les artistes talentueux qui vivent à Edmonton. Aussi, je suggère ce festival à tous ceux  qui veulent s’échapper du chaos de Whyte ou même du chaos de la vie, et qui souhaitent prendre le temps d’apprécier une musique pure et authentique.

Sarah Vankuppeveld

FREN 254