Pas la place d’un enfant

Chaque jour, vous avez vu ça,

Vous avez vu ça dans une voiture, un bus, un train.

Chaque jour, vous avez vu ça,

Sur le chemin de la maison, du travail ou de l’école.

 

Mais vous n’aviez jamais pensé aux enfants.

 

À la fin de la journée, vous avez une maison,

Un lit pour dormer,

Et vous avez de la nourriture sur la table.

 

Les rues ne sont pas la place d’un enfant.

 

La vie sous le seuil de pauvreté était très difficile,

Chaque jour était une épreuve.

 

Mes enfants n’ont pas pu aller à l’école.

Mes enfants n’ont pas pu jouer avec des amis sur la terre de la cour de recreation.

Mes enfants n’ont pas pu avoir de chaussures neuves ou des vêtements.

Certains jours, ils n’ont ni mangé ni dormi.

 

Mais vous n’aviez jamais pensé aux enfants.

« Ma mère, j’ai froid, j’ai faim, et je suis fatigué. »

« Je sais mon enfant, je sais. »

Mes enfants sont les enfants du Canada qui vivent avec la pauvreté.

Ils ont perdu leur innocence et leur volonté de lutter.

Ils ont trouvé une vie de drogue et de crime,

Parce que personne ne leur a donné la chance de faire autrement.

Mes enfants font partie des treize pour cent de la population jeune du Canada.

 

Comme parent, c’est la chose la plus difficile à voir.

Chaque jour, j’ai espéré pouvoir leur donner une vie meilleure,

Une vie dont ils pourraient être fiers.

 

« Je suis triste, ma mère. »

 

J’ai vu leurs larmes tomber sur le trottoir,

Jour après jour,

Mois après mois,

Années après années.

Finalement leurs larmes ont cessé de tomber parce que mes enfants ont péri dans les rues.

 

Les rues ne sont pas une place pour un enfant.

 

Vous avez la chance de changer toutes ces choses.

Breanne Shemko (FREN 297)

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